Ligue Mondiale




Paris - Tourcoing
Semaine 5
Article écrit le lundi 16 janvier 2006.

Bienvenue sur la reine des classiques françaises. De la sueur, de la poussière, de la souffrance. Tout est là, entre Compiègne et Tourcoing, sur les 259 Km de ce parcours très exigeant. Si en plus la pluie se mèle de la partie, l’épreuve se transformera en cauchemard. Une fois encore, tout se jouera sur les secteurs pavés autour de la forêt d’Aremberg (secteur 4).

-  259km répartis sur 6 secteurs
Secteur 1 - 34F : Compiègne - Golancourt
Secteur 2 - 32M : Golancourt - Lesdins
Secteur 3 - 40M : Lesdins - Quievy
Secteur 4 - 82M : Quievy - Brillon
Secteur 5 - 38M : Brillon - Templeuve
Secteur 6 - 33F : Templeuve - Tourcoing

Vainqueurs précédents : Fabien Dubois (Oscar Mondo), Joseph Bar (Max Attack), Léon Saxemard (Fish & Frittes) et Yan-Lewis Mendangue (Lait derniers).

La Course

La course la plus populaire de la Coupe du Monde se devait de marquer les esprits. On se souviendra que dans le passé elle sacra Fabien Dubois (Oscar Mondo), futur vainqueur du Tour de France. Au palmarès, de grands noms du cyclisme mondial, qui succèdera à ces dinosaures ?

S’il y a bien un coureur qui ne veut aucunement de successeur, c’est Yan-Lewis Mendangue (Lait Derniers). Omniprésent dans l’enfer du Nord, tel Louison Bobet, l’Américain vole sur les pavés. Tant et si bien qu’il lance un important démarrage dès le dixième kilomètre. Pas le temps de s’échauffer, ça va vite, cinq coureurs l’accompagnent : Gian-Lucca Branco (Courants d’Airs), Andrea Collovatti (Courants d’Airs), Osmobouldine Gritamine (Mayoyone), Maurice Benoît (Mayoyone), Kyllian LaTornade (The Patrick Saint Graal). Ils laissent le peloton amorphe sur place et regardent déjà au loin. Le groupe semble trop imposant pour Yan-Lewis Mendangue (Lait Derniers), il relance la machine dès les premiers cailloux, au cinquantième kilomètre. Seule Kyllian LaTornade (The Patrick Saint Graal) parvient à suivre l’énergumène qui se voit déjà remporter sa plus belle victoire et rentrer dans la légende...

Derrière ce petit monde, un groupe de poursuivant se forme. Et, Ô surprise, qui y retrouve-t-on ? Encore un ancien vainqueur : Joseph Bar (Max Attack). Il a préféré ne pas partir trop tôt, et accentue le rythme afin de réduire l’écart avec l’échappée matinale. Dans son sillage - ou à sa solde -, pas moins de neuf coureurs. Les maillots de la Vodka Maffiovskaia et de l’Ernegy Vital - Charrette y sont bien représentés ! Notons également la présence de Vic Chesnutt (Bifteck Joe Moon), l’homme en forme du peloton.

Yan-Lewis Mendangue (Lait derniers) est insaisissable, à peine repris par les Courants d’Airs, il remet le couvert ! Il tente de sortie mais ne tient pas assez longtemps. A ce petit jeu, c’est la désorganisation qui gagne. Malgré une prise en main pertinente de l’équipe Mayoyone, le peloton revient sur tout ce petit monde. Un superbe travail de groupe et une très belle gestion de course ont permis ce regroupement. SCP&R, Kro Export African Kooperation, Ilenrest Africa Tour, Gwégwévista Cycling Club et Agritubel MBK sont à féliciter. Yan-Lewis Mendangue (Lait Derniers) n’apprécie pas pour autant la beauté du travail effectué en amont, le dégoût aidant, il préfère abandonner tout espoir, il lève le pied avec ses compagnons d’un jour et ne reverra le peloton qu’à l’arrivée.

Les routes sinueuses de fin de parcours et les dangereux pavés vont considérablement contraindrent le peloton à ralentir, tout bénéfice aux insensés. Et l’inconscient du jour est ... Bruce Lenflure (SCP&R) ! On a trouvé le digne héritier de Johan Museeuw, Bruce Lenflure (SCP&R) semble insensible au danger, c’est une véritable prouesse de tenir le peloton à une bonne minute. Les cinq derniers kilomètres se transforment en une longue ovation et à une propagande pour le cyclisme. Son directeur sportif ne peut retenir les larmes, Bruce Lenflure (SCP&R) vient - paradoxalement - de lui redonner le sourire après un début de saison relativement terne !

A peine le temps de se remettre de ces émotions que le peloton arrive prêt à disputer le sprint massif. Les meilleurs sont là ... sauf Yan-Lewis Mendangue (Lait Derniers). Vic Chesnutt (Bifteck Joe Moon), Julien Dubois (Monsieur Propre), Joseph Bar (Max Attack) et Isidore Vabien (Quick) vont se disputer le podium ... sans oublier, et c’est une prise, Eddy Bonga-Bonga (Chouffe) et Miam-Miam L’Hamburger (Domo Steacks-Frites) qui roulent malgré l’absence de leurs directeurs sportifs respectif. Ils ont un coup très intéressant à jouer. Mais c’est Guy Ness (Kro Export African Kooperation) qui règle ce petit monde.

Avant de terminer la retransmission, deux faits importants sont à notifier. Notons tout d’abord le calvaire de Jay-Jay Dumont (Les Bananeraies de Bangui) qui termine à 26 min 25 sec du vainqueur. Il passera la ligne alors que les techniciens démontaient déjà les tribunes. Son directeur sportif ne l’aurait même pas attendu ! Autre fait, alors que la lutte contre le dopage semble se gagner, c’est un autre point négatif dans le cyclisme moderne qui éclate au grand jour : Gaston Biroute (Ilenrest Africa Tour) a entamé une grève de la faim pour que son salaire soit revalorisé. Ca met en évidence les conditions de travail de nombreux coureurs qui frisent parfois l’exploitation.


Compte-rendu et classements :
-  La liste des partants.
-  Le compte-rendu.
-  Le classement.
-  La gazette.

-  Le classement UCM.


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