Les grimpeurs ne sont pas souvent à la fête pendant la Coupe du Monde, ils profiteront donc aujourd’hui d’un des deux bons de sortie qu’a bien voulu leur offrir l’UCM. Cette ascension dans la chaîne de Las Hermosas, au dessus de Cali ira crescendo, alors que dans le même temps, le peloton ira en diminuant. Les talents tactiques du directeur sportif de l’équipe Monsieur Propre brilleront-ils à nouveau ? Rien n’est moins sûr, car la concurence sera acharnée.

  145km répartis sur 4 secteurs
Secteur 1 - 45M : Cali - Obando
Secteur 1 - 35D3 : Obando - Palmira
Secteur 2 - 40D1 : Palmira - Combia
Secteur 3 - 25DHC : Combia - Polonia

Vainqueurs précédents : Sébastien Dupont (Oscar Mondo), Rocco Sifredi (Union C’Jo), Alek Sanderson (Monsieur Propre) et Yuri Vitamin (Chouffe).

La Course

Beaucoup d’actualité pour cette course de rentrée. Que de choses à dire. Commençons par les absences ou à considérer comme telles. Une tendinite a eu raison de Mario Derrioh (Agritubel MBK). Pointé par bon nombre comme favori, c’est un sérieux coup dur pour sa formation qui misait beaucoup sur cette course. Il leur faudra sauver les meubles avec les moyens du bord. Dernier vainqueur de l’épreuve, Yuri Vitamin (Chouffe) ne pourra pas compter sur la science de son directeur sportif. La Chouffe se déplace sans ambition et sans mentor. Faust Her (Kro Export African Kooperation) regrette amèrement sa non disponibilité consécutive à accident durant son entraînement. Il avait un sérieux coup à jouer.

Etonnant également, la conférence de presse d’avant course de la Google Team. Le directeur sportif de l’équipe n’hésita pas à dévoiler ses plans, tel un maître ès tactique !

Voilà c’est tout ... Non ! Juste avant le départ de la course, Wayne Flaming (Bifteck Joe Moon) a annoncé au cours d’un point presse improvisé qu’il ne courra plus pour son équipe car il s’estime victime d’une tentative de dopage. L’Union Cycliste par Mail tient à stipuler sa pleine confiance à la Bifteck Joe Moon.

Venons-en à la course, ceux qui se contentent d’un rapide survol des différents comptes rendus de la presse s’exclameront que la course s’est jouée dans les premiers kilomètres. Par contre les analyseurs invétérés relèveront le manque d’audace des directeurs sportifs. Le dernier secteur aurait du être le moment où on ne devait pas se poser de question. Au lieu de ça, le rythme s’est effondré, tous les coureurs se sont regardés au lieu de dynamiser la course. A ce petit jeu, le coureur le plus en vue de ce début de saison a bénéficié du brin de chance nécessaire pour remporter la course la plus prestigieuse du continent américain.

Revenons sur l’absence d’audace. La quatrième place de Christophe Bauweraerts (Lait Derniers) vaut mieux qu’un long discours. Il a en effet eu jusqu’à 5min et 36sec de retard sur le futur vainqueur ... avant de terminer en force à huit malheureuses secondes ! C’est sans aucun ce manque d’audace, de ressource voire de talent qui ont coûté très cher à Stéphane Piron (Kro Export African Kooperation), Jérôme Zella (Google Team), Richard Lavoisier (Domo Steacks-Frites) et autre David Fornes (Agritubel MBK).

Juan Meridias (Les Timbrés) ponctue enfin une course. Ce n’est que juste mérite après ses démonstrations en Espagne et en Irlande. Notons les absences prochaines de Finish Man (Courants d’Airs) et de Bernard Deman (Quick). La Quick semble être l’équipe la plus malchanceuse de ce début de saison, de quoi se réserver pour le Tour de France ?